Cas importé et cas autochtone : de quoi parle-t-on ?
Cas importé
Cas importé : il s'agit d’une personne qui contracte la maladie en dehors du territoire national et qui déclare les premiers symptômes une fois de retour de voyage. La personne infectée a contracté le virus durant son déplacement et rentre avec la maladie.
Cas autochtone
On parle de cas autochtone lorsque la personne malade a été contaminée localement, c’est-à-dire sans avoir voyagé dans une zone où circule habituellement le virus. Cela signifie que la transmission a eu lieu en France métropolitaine, par l’intermédiaire du moustique tigre (Aedes albopictus), désormais implanté dans tous les départements de la région Centre-Val de Loire.
Une situation sous surveillance étroite
L’ARS Centre-Val de Loire, en lien avec Santé publique France, la préfecture et les opérateurs habilités, a immédiatement déclenché les actions suivantes :
- Une enquête épidémiologique : identification des lieux fréquentés par le patient pendant la période de virémie.
- Une enquête entomologique : recherche de la présence du moustique tigre autour de ces lieux.
- La préparation des opérations de démoustication autour du domicile du patient pour prévenir tout risque de transmission secondaire. L'objectif de ces traitements est de limiter les risques de transmission à d'autres personnes en éliminant les moustiques adultes, vecteurs du virus et leurs gîtes larvaires. Les habitants concernés par l'opération de démoustication sont informés par un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. Si les habitants n'ont pas reçu d'informations dans leur boîte aux lettres, c'est que leur logement n'est pas concerné par ces traitements.
- Information du maire.
- Recherche de cas secondaires : sensibilisation des professionnels de santé de la zone et appel au signalement de tout symptôme évocateur.
- Communication locale auprès de la population pour renforcer la prévention.
Quels sont les symptômes du chikungunya ?
Les symptômes apparaissent généralement 3 à 7 jours après la piqûre d’un moustique infecté :
- Fièvre brutale
- Douleurs articulaires intenses
- Maux de tête
- Éruption cutanée
- Fatigue persistante
- En cas de symptômes évocateurs, consultez rapidement un médecin et signalez votre commune de résidence et vos déplacements récents.
Comment se protéger et limiter la propagation ?
Si vous êtes malade :
- Protégez-vous des piqûres de moustiques pendant au moins 7 jours après le début des symptômes.
- Portez des vêtements couvrants, utilisez des répulsifs, moustiquaires ou diffuseurs.
- Évitez les déplacements inutiles pour limiter les risques de transmission.
Pour tous les habitants :
- Éliminez les eaux stagnantes (soucoupes, gouttières, récupérateurs d’eau…) autour de chez vous
- Protégez-vous des piqûres (vêtements longs, répulsifs).
Le rôle des collectivités locales
Les communes sont mobilisées pour :
- garantir l’absence de gîtes larvaires dans les espaces publics (cimetières, caniveaux, fontaines, etc.).
- relayer les consignes de prévention auprès des habitants.