Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC)

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La survenue de plusieurs cas de troubles digestifs après un repas commun peut révéler une Toxi-Infection Alimentaire Collective, autrement appelée TIAC. Ce type d’épisode, qu’il survienne en restauration collective, en établissement de santé ou en contexte privé, constitue un signal sanitaire majeur.

L’ARS Centre-Val de Loire assure la coordination des enquêtes et des mesures à mettre en œuvre pour limiter la propagation des infections. La déclaration rapide d’une TIAC, même suspectée, est essentielle pour garantir la sécurité sanitaire et prévenir de nouveaux cas. 

Comprendre ce qu’est une TIAC 

Une Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC) est définie comme la survenue d’au moins deux cas groupés de troubles digestifs similaires (diarrhées, vomissements, douleurs abdominales…), après consommation d’un même aliment ou repas commun, dans un délai rapproché. 

Ces événements surviennent dans divers contextes : établissements de santé ou médico-sociaux, restauration scolaire, entreprises, événements festifs, prise d’un repas dans un contexte familial, etc. Ils constituent un signal sanitaire important, nécessitant une déclaration rapide et rigoureuse. 

Les principaux agents pathogènes responsables des TIAC sont les Salmonelles et les agents producteurs de toxines (Clostridiumperfringens, Bacillus cereus, et Staphylocoques aureus). D’autres agents toxiniques (Toxine diarrhéique DSP), bactériens (Campylobacter, E. coli entéro-hémorragiques), viraux (norovirus) ou chimiques peuvent être responsables de TIAC. 


QuoiQuiComment
Survenue d’au moins deux cas groupés de troubles digestifs similaires (diarrhées, vomissements, douleurs abdominales…), après consommation d’un même aliment ou repas commun, dans un délai rapproché. 

La déclaration est obligatoire pour tout professionnel ayant connaissance ou suspicion d’un épisode : 

  • Professionnels de santé (médecins, infirmiers…) 

  • Responsables d’établissements de santé, médico-sociaux ou de restauration 

  • Biologistes et laboratoires d’analyses 

  • Médecins du travail, médecins scolaires… 

Même une suspicion suffit à déclencher la procédure de déclaration. 

Dès les premiers cas suspectés, ne pas attendre les résultats d’analyses. 
Déclarer immédiatement au Point Focal Régional en transmettant le CERFA rempli  ou par exposé détaillé dans un mail : ars45-alerte@ars.sante.fr  

Si situation urgente ou si nécessité d’appui pour la qualification : appelez le Point Focal Régional (7j/7) 02 38 77 32 10 

L’ARS agit en coordination avec les autres services, DRAAF et DDPP/ DDETSPP pour : 
  • Analyser rapidement la situation (enquête de terrain, recueil de données, liens épidémiologiques) ; 

  • Coordonner les mesures immédiates à mettre en œuvre (éviction, désinfection, rappels…) ; 

  • Informer les établissements concernés, les familles, les professionnels ; 

  • Partager les enseignements pour prévenir de futurs événements. 

L’ARS centralise aussi les données régionales et les transmet à Santé publique France, en lien avec les réseaux de veille. 

Une TIAC est souvent évitable. Voici les réflexes de prévention recommandés par l’ANSES et le ministère de la Santé : 

  • Maîtriser la chaîne du froid (réfrigération, transport, stockage) ; 

  • Respecter les températures de cuisson ; 

  • Former régulièrement le personnel à l’hygiène alimentaire ; 

  • Nettoyer et désinfecter les surfaces et ustensiles ; 

  • Organiser les autocontrôles et la traçabilité ; 

  • Éliminer correctement les restes. 

Pour aller plus loin : 
  • Conseils de prévention TIAC – ANSES 

  • Consultez un médecin rapidement, surtout en cas de symptômes graves (fièvre élevée, sang dans les selles, déshydratation, etc.). 

  • Gardez si possible les aliments suspectés ou leur emballage. 


Pourquoi est-ce important de signaler une TIAC ? 

Chaque signalement contribue à : 

  • Protéger la santé des personnes exposées, notamment les populations vulnérables (personnes âgées, enfants, patients fragiles) ; 

  • Prévenir la survenue d’autres cas, en identifiant rapidement l’origine de la contamination ; 

  • Améliorer la qualité et la sécurité des pratiques alimentaires, grâce à des actions correctrices ciblées ; 

  • Renforcer la veille épidémiologique régionale et nationale. 

 Signaler, c’est agir en acteur de la sécurité sanitaire.