« Nous sommes une quarantaine pour traiter environ 1 000 appels par jour, explique Olivier Frette, superviseur des ARM du centre 15 en Indre-et-Loire. Le niveau d’activité dépend largement du contexte : en été, quand l’offre de soins est tendue, la population s’oriente davantage vers le Samu. De même, en période épidémique ou en cas d’événement climatique, nous sommes très sollicités. Le sentiment d’être là quand c’est nécessaire fait la richesse de notre métier ! »
C’est aussi l’une de ses difficultés : « Il faut être capable de gérer son propre stress pour prendre en charge celui des autres, commente Olivier Frette. Et savoir garder la même qualité d’écoute, après dix appels pour une gastro-entérite, pour ne pas passer à côté de situations plus graves et plus urgentes. »
Pour préserver cette écoute empathique, les ARM occupent plusieurs postes dans la journée : « Celui qui décroche n’est pas celui qui envoie les secours ou reçoit les bilans », poursuit Olivier Frette. Mais ils sont tous capables d’occuper tous ces postes. Souvent issus du monde de la santé et des secours (aide-soignant, ambulancier, pompier volontaires, etc.), les ARM ont suivi un an de formation « pour moitié à l’école, pour moitié en stage au Samu », explique Olivier Frette.
Au-delà de leurs qualités de communication, d’écoute et de sang-froid, ils doivent avoir une certaine appétence pour la technique et le numérique car « les Samu se technicisent de plus en plus et la profession évolue au même rythme que les prises en charge médicales », poursuit-il. C’est un métier exigeant mais passionnant, d’une grande variété, avec des responsabilités et un retour immédiat sur la pertinence de nos décisions.
Ce métier vous intéresse ? Faites vous connaitre auprès de votre SAMU !
