En région Centre-Val de Loire, 5 500 collégiens ont pu être vaccinés avec une première dose, représentant 16,5 % de la classe d’âge concernée (13,5 % au niveau national). Comme annoncé aux parents, cette séance permet, pour ceux qui le souhaitent, l’injection de rappel des autres vaccinations recommandées pour cette tranche d’âge : DTPC (diphtérie, tétanos poliomyélite et coqueluche), ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole), Hépatite B et Méningite à méningocoque C. En période de recrudescence des cas de rougeole, c’est une mesure de prévention utile, efficace et accessible à tous !
Protégeons nos enfants
Selon les objectifs de l’OMS, le vaccin contre les HPV (papillomavirus) devrait permettre d’éliminer jusqu’à 90 % des cancers du col de l’utérus et 96 % des cancers de l’anus (les cancers associés à l’infection HPV sont : les cancers du col de l’utérus, de l’anus, du pénis et de la bouche ou de la gorge).
Depuis 2019, la Haute autorité de santé (HAS) recommande l’élargissement de la vaccination contre le papillomavirus aux garçons.
Pour atteindre ces résultats, l’information en matière de prévention reste le premier levier d’action. Pourtant, le baromètre cancer 2021, qui mesure l’évolution des connaissances des français, indique que parmi les personnes qui connaissent le vaccin contre les infections liées aux HPV, 36 % seulement savent qu’il est recommandé aux garçons autant qu’aux filles (© Baromètre cancer 2021 / Institut national du cancer et Santé publique France, janvier 2023).
La couverture vaccinale en France contre les HPV connaît une importante progression chez les filles : l’administration d’une dose est passée de 20 % en 2015 à 46 % en 2021, celle du schéma complet est passée de 13 % à 37 % pendant la même période, alors que chez le garçon elle atteignait 6 % en 2021.
Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays depuis 2006 / 2007. Nous disposons aujourd’hui de données solides sur :
- leur efficacité (diminution des infections HPV, des condylomes et des lésions précancéreuses du col de l’utérus)
- et sécurité, issues de l’Australie et de l’Angleterre où la vaccination organisée dans les écoles, atteint des taux de couverture proches ou dépassant 80 %.
Deux nouvelles mesures permettront d’atteindre ces objectifs
La compétence de prescription vaccinale sera ouverte aux infirmiers et aux pharmaciens d’officines, et recommandée par la HAS.
Dès la prochaine rentrée scolaire 2023, des campagnes alliant information et vaccinations gratuites seront lancées au sein des collèges à destination des élèves de 5e.
L'ARS pilote le projet en partenariat avec les équipes de l’Éducation nationale. Elle s’appuie sur les centres de vaccination de chaque département pour le déploiement des interventions.
Elle encourage les professionnels de santé du territoire (salariés, libéraux ou à la retraite) :
- à saisir les opportunités d’échanger et d’informer les jeunes, répondre aux questions des parents et vacciner les enfants,
- à participer aux interventions en milieu scolaire.
