Vigilance coqueluche : pensez au signalement !

Actualité

En France, depuis le début de l’année 2024, une vingtaine de cas groupés (ou clusters) ont été rapportés à Santé publique France. Compte tenu de cette nette augmentation par rapport à 2023, Santé publique France rappelle l'importance de la vaccination pour protéger les personnes à risque de formes graves.

L'ARS appelle les professionnels de santé à signaler les cas groupés ou nosocomiaux.

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas sont à signaler par courriel à ars45-alerte@ars.sante.fr à l'Agence régionale de santé Centre-Val de Loire dans les deux cas suivants :

  • dans le cadre du signalement des infections nosocomiales,
  • ou lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) qu’ils soient intrafamiliaux ou en collectivités.

Des mesures sont à prendre vis-à-vis du malade et de son entourage, en particulier pour les personnes à risque et dans des collectivités à risque (maternités, crèches, établissements de santé, etc.) :

  • éviction du malade et mise en œuvre d’un traitement antibiotique pour les personnes malades,
  • antibioprophylaxie pour les sujets contacts non protégés par la vaccination,
  • mise à jour de la vaccination de la population exposée.

l est également recommandé de faire confirmer biologiquement au minimum le premier cas et d’envoyer un prélèvement, isolat bactérien ou ADN extrait du prélèvement au CNR de la coqueluche pour confirmer notamment l’espèce.

La politique vaccinale contre la coqueluche en France vise à réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche qui surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois. Elle repose sur la primovaccination précoce des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, la vaccination des femmes enceintes ou la vaccination de la mère en post-partum et des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).

Les personnes à risque de formes graves de coqueluche sont :

  • les nourrissons non protégés par la vaccination
  • les personnes souffrant d'une maladie respiratoire chronique (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives...)
  • les personnes immunodéprimées
  • les femmes enceintes.

 


Tout le monde peut être concerné par la vaccination contre la coqueluche. La vaccination a un triple intérêt :

  • elle permet d’éviter d’attraper cette maladie très contagieuse ;
  • elle permet aux mères vaccinées pendant la grossesse de transmettre des anticorps et de protéger ainsi leurs nourrissons de moins de 6 mois, à un âge où ils ne sont pas protégés ou incomplètement protégés par leur propre vaccination ;
  • elle permet à l’entourage des nouveau-nés de diminuer le risque de transmission de la coqueluche aux nourrissons de moins de 6 mois, quand leurs mères n'ont pas été vaccinées pendant la grossesse. Cette stratégie de protection indirecte des petits nourrissons par la vaccination de leurs proches s’appelle le cocooning.

La vaccination est recommandée chez :

  • les personnes immunodéprimées
  • les professionnels de santé (y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
  • les personnes travaillant en contact étroit et répété avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois
  • les étudiants des filières médicales et paramédicales
  • les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels
  • les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.