Moustique tigre - Espace collectivités

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Quelles réponses apporter aux questions des administrés ? Quelles actions porter au sein des espaces publics pour limiter la présence du moustique et ainsi limiter le risque de transmission de maladies ? Voici des ressources et outils pour vous permettre d’agir sur votre territoire et sensibiliser le public à la lutte contre les gîtes larvaires.

Présent depuis 2017 en centre-Val de Loire, le moustique tigre progresse et s’étend à presque tous les départements de notre région.  La lutte contre les gîtes larvaires constitue l’action prioritaire que les collectivités doivent mener pour limiter la présence du moustique et ainsi les risques d'épidémie.

 Quelles sont les communes où le moustique est implanté ?

Le moustique tigre, vecteur de maladies

Le moustique tigre, moustique du genre Aedes, a la capacité de transmettre des maladies infectieuses (dengue, chikungunya et zika), par le biais de piqûres.

Les piqûres ne lui servent pas à s’alimenter : il ne se nourrit pas de sang mais principalement de nectar de fleur. Seules les femelles adultes, suite à l’accouplement, prélèvent du sang en piquant pour permettre développement de leurs œufs.

Les piqûres du moustique tigre ne transmettent pas systématiquement une maladie vectorielle aux personnes touchées.  Si le moustique tigre présent sur le territoire pique une personne contaminée par un arbovirus lors d’un voyage en zone à risque de maladie (dengue, chikungunya ou zika), il peut alors lui-même contracter la maladie et, après une période d’incubation de deux à trois jours, transmettre le virus à d’autres individus par le biais de piqûres et ce, pendant environ 30 jours. Un cycle de transmission dite autochtone peut alors se mettre en place. C’est autour des cas humains d’arbovirose (et en présence du vecteur) que des traitements de démoustication préventifs destinés à éliminer les moustiques adultes présents sont déclenchés. Cette opération, exceptionnelle et très encadrée, n’est pas un moyen de lutte contre l’implantation du moustique.

 

À ce jour, aucune transmission de ce type n’a été identifiée dans la région.
Par ailleurs, les nuisances engendrées par la présence du moustique tigre peuvent avoir un impact sur la santé mentale des habitants.

Pour consulter les bilans 2023 du moustique tigre dans la région Centre-Val de Loire, consulter la page dédiée au grand public.

Les collectivités peuvent mettre en place un programme de contrôle et de lutte de la prolifération des moustiques dans les lieux du domaine public dont elles ont la gestion et veiller à ce que les mesures de prévention soient appliquées localement.

La lutte repose sur le repérage et la suppression des endroits propices à l’installation de gîtes larvaires. Les femelles moustique tigre privilégient de petites quantités d'eau pour pondre leurs œufs (l'équivalent d'un bouchon d'eau peut leur suffire!). Elles pondent jusqu'à 200 œufs tous les 15 jours qui se développent dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l'eau peut stagner : vases, pots et coupelles, récupérateurs d'eau, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, ou même dans des objets laissés dans le jardin (jeux d'enfants, pneus, matériel de travaux...).

En supprimant ou vidant tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau de pluie, on empêche le moustique tigre de pondre et de proliférer.

Source : CPIE Brenne-Berry

Les recommandations pour les collectivités pour lutter contre le moustique tigre

  • Dès le début du printemps : rechercher le plus exhaustivement possible, et ce dès les premières périodes pluvieuses, les endroits où l’eau pourrait stagner dans les espaces publics extérieurs et procéder à leur élimination.
  • De mai à novembre (période d’activité du moustique) : il convient de faire régulièrement le tour des extérieurs pour supprimer / vidanger toutes les petites accumulations d’eau.

Concrètement, il s’agit pour les services de la collectivité d’appliquer les mesures suivantes sur les bâtiments et espaces publics :

  • Entretenir les parcs et jardins, notamment les herbes hautes où les moustiques se plaisent et de ramasser les éventuels déchets (gobelets, contenants plastiques, etc.).
  • Nettoyer les gouttières pour empêcher la stagnation d’eau.
  • Procéder à l’entretien des regards, coffrets techniques, avaloirs d’eaux pluviales, toits-terrasses et récupérateurs d’eau de pluie, lieux propices à l’installation de gîtes larvaires.

Un guide technique adressé aux collectivités pour lutter contre le moustique tigre

Un guide technique a été réalisé par l'association Fredon France dans le but d’aider les agents techniques à mettre en place un plan de lutte adapté à votre territoire. Vous y trouverez de précieux conseils pour limiter la présence du moustique tigre au sein de vos espaces.

Consulter le guide sur le site de l'association Fredon 

Elles peuvent être organisées selon des formes multiples. En voici quelques exemples :

  • communication numérique (mail, newsletter…),
  • réponses aux questions des habitants,
  • affichage public (panneaux, ..),
  • réunions de sensibilisation,
  • animation de quartier, stand (événement),
  • porte-à-porte auprès des habitants, en particulier au printemps pour retarder au maximum la présence au moustique,
  • formation d’ambassadeurs volontaires pour diffuser les messages auprès des habitants.

Ces opérations sont également l’occasion de promouvoir la vigilance citoyenne, via le site signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/.

Des outils d'information à disposition de tous

Vous trouverez ci-dessous des supports de communication à imprimer et diffuser librement (pour vos opérations d’affichage, de boîtage et de publication web).

Initiatives territoriales

Le CPIE Brenne-Berry a réalisé des documents à destination des collectivités locales et du grand public sur la mobilisation sociale de lutte contre le moustique tigre, pour accompagner des animations programmées sur les territoires du Cher et de l'Indre. Voici les documents :