Intoxication au plomb

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L'intoxication au plomb, ou saturnisme, est une maladie grave causée par le plomb. Lorsqu’il est absorbé par l’organisme (ingestion ou inhalation), il passe dans le sang et peut engendrer une anémie (manque de fer). Le plomb est particulièrement dangereux pour les enfants et pour les femmes enceintes qui peuvent également contaminer le fœtus.

Le plomb lorsqu'il est absorbé par l’organisme (ingestion ou inhalation), passe dans le sang et peut engendrer une anémie, il va ensuite se fixer sur les os, le foie, les reins, le cerveau... et met alors plusieurs années à s’éliminer.

Le plomb est un toxique cumulatif qui peut entraîner des troubles irréversibles (atteinte du système nerveux). L'intoxication aiguë par le plomb est appelée saturnisme.

Le plomb est particulièrement dangereux pour les enfants et pour les femmes enceintes qui peuvent également contaminer le fœtus.
Le saturnisme de l'enfant mineur est une maladie à déclaration obligatoire (MDO). Depuis 2015, un cas de saturnisme est défini par une plombémie d'au moins 50µg/L chez un enfant de moins de 18 ans.

L’intoxication par le plomb ne provoque pas de symptômes significatifs : maux de ventre, agitation ou au contraire fatigue, troubles du sommeil, de l’apprentissage, retard de croissance.

Le diagnostic de cette maladie reste difficile puisqu’il s’agit d’une maladie qui ne se voit pas. Pourtant, du fait de son accumulation dans l’organisme, les effets sur le système nerveux sont souvent irréversibles.

Le saturnisme de l'enfant mineur est une maladie à déclaration obligatoire (MDO). Depuis 2015, un cas de saturnisme est défini par une plombémie d'au moins 50µg/L chez un enfant de moins de 18 ans. En région Centre-Val de Loire, seuls quelques enfants malades sont diagnostiqués chaque année.

La principale source de contamination par le plomb est la peinture des habitations anciennes souvent à base de céruse. Le plomb peut être absorbé sous formes de poussières ou d'écailles lorsque les peintures sont dégradées ou lors de travaux effectués sans précaution.

Certaines activités industrielles ont pu être ou sont des sources de contamination dans l'environnement.  Les canalisations en plomb peuvent également être incriminées mais sont rarement la cause principale d'une plombémie élevée.

L’utilisation de différents produits en provenance de pays hors Union Européenne et contenant du plomb est également source d’intoxication :

  • maquillage (khôl en poudre, surma…),
  • céramiques ou ustensiles de cuisines artisanaux à usage alimentaire,
  • soldats de plomb ou jouets contenant du plomb (dinettes…),
  • certains remèdes traditionnels (anti-diarrhéiques…).

Le Code de la santé publique encadre la lutte contre le saturnisme infantile :

  • signalement, déclaration obligatoire auprès de l'ARS
  • dispositions vis-à-vis de l’habitat (diagnostic, travaux, contrôle après travaux).

Chez l'enfant, l'intoxication au plomb, appelée saturnisme infantile, doit être déclarée au médecin référent de l’Agence régionale de santé. L’ARS réalise alors une enquête médicale et environnementale destinée à déterminer l’origine de l’intoxication. L’enquête environnementale est réalisée sur les lieux habituellement fréquentés par l’enfant, et prend en compte l’ensemble des sources possibles d’intoxication (habitat, eau de boisson, site industriel, terres polluées, ustensiles de cuisine, jouets…).

Les dispositions réglementaires ont également rendu obligatoire, pour tout habitat d’avant 1949 mis en location ou vendu, la réalisation d’un Constat des risques d’exposition au plomb (CREP). Ce constat doit être établi par un opérateur agréé.

L’ARS est informée des diagnostics immobiliers (constats des risques d’exposition au plomb) mettant en évidence des teneurs importantes en plomb dans des peintures dégradées des logements.

Elle peut alors sensibiliser les occupants aux risques sanitaires et demander aux propriétaires de faire les travaux nécessaires. L’Etat peut faire réaliser les travaux aux frais du propriétaire si ce dernier ne donne pas suite aux demandes de l’ARS.