Très contagieuse, la bronchiolite est une maladie respiratoire fréquente chez les nourrissons. Elle touche près de 30% des enfants de moins de deux ans.
Grâce à de nouveaux traitements préventifs, ainsi qu'à des gestes simples de prévention, il est possible de limiter le risque d'infection.
De nouveaux traitements préventifs efficaces
La vaccination maternelle et l’immunisation du nourrisson par anticorps monoclonaux sont deux stratégies alternatives.
La vaccination au moyen du vaccin Abrysvo® permet aux parents de choisir une stratégie qui repose sur une injection à la mère pendant sa grossesse, et non pas au nouveau-né. Cette solution de vaccination vient ainsi compléter l’éventail des traitements préventifs qui étaient déjà disponibles. Injecté entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse, le vaccin Abrysvo® permet à la femme enceinte de fabriquer des anticorps qu’elle transmet à son enfant à travers le placenta. Grâce à cette vaccination de la mère, le nourrisson est ainsi protégé dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le VRS.
Les deux traitements préventifs, Synagis® et Beyfortus®, qui sont des anticorps monoclonaux, proposés aux nouveau-nés sous forme d’injection, sont de nouveau disponibles cette année :
- Beyfortus®, mis à disposition en France pour la première fois l’année dernière, est destiné aux nourrissons de moins d’un an, y compris aux nouveau-nés. L’an dernier, la campagne d’immunisation Beyfortus® a montré des signes très positifs avec une adhésion des parents de plus de 80 %, et a permis d’éviter 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS selon les travaux de modélisation de Santé publique France et de l’Institut Pasteur. Cette année, deux fois plus de doses seront disponibles (à l’hôpital et pour la première fois en pharmacie).
- Synagis®, quant à lui, est indiqué chez certains enfants prématurés et chez les nourrissons à haut risque (chez les enfants porteurs d’une malformation cardiaque ou pulmonaire, en fonction de l’avis des spécialistes qui les suivent).
En appliquant les mesures d’hygiène suivantes :
- en se lavant régulièrement les mains pendant 30 secondes, avec de l’eau et du savon avant et après un change et avant tétée, câlins, biberon, repas, etc. ou en utilisant une solution hydro alcoolique s’il n’est pas possible de se laver les mains ;
- en évitant d’emmener son enfant dans des lieux publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées et en préférant des sorties en plein air ;
- en ne partageant pas les biberons, les sucettes ou les couverts non lavés ;
- en lavant régulièrement jouets et doudous ;
- en aérant régulièrement l’ensemble du logement ;
- en ne fumant pas à côté des bébés et des enfants.
En cas de rhume, toux ou fièvre :
- se couvrir la bouche, quand on tousse ou éternue, avec le coude ou la manche ;
- porter un masque quand on s’occupe de son bébé ;
- éviter d’embrasser le bébé sur le visage et sur les mains.
La bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante. L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut avoir de la fièvre. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.
La bronchiolite est une maladie très contagieuse.
Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume. Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir. Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements. Le virus peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines, les “doudous”).
Si votre enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin habituel. Il examinera votre enfant à la recherche de signes de gravité et prescrira les soins nécessaires. Dans certains cas, des séances de kinésithérapie respiratoire pourront être prescrites. L’hospitalisation est très rarement nécessaire
Il est préférable de contacter rapidement le 15 si l’enfant se trouve dans un des cas suivants :
- il est âgé de moins de six semaines.
- il s’agit d’un ancien prématuré âgé de moins de trois mois.
- il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée.
- il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs.
- il vomit systématiquement.
- il dort en permanence, ou au contraire, pleure de manière inhabituelle et ne peut s’endormir.
En cas de symptômes, j’appelle d’abord mon médecin. S’il n’est pas disponible je compose le 15 avant de me rendre aux urgences.