Les Structures douleur chronique (SDC)

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Dans la région, des structures spécialisées prenant en charge les douleurs chroniques ont été labellisées ou ont renouvelé leur labellisation pour une durée de 5 ans à compter de 2023.

Une douleur est dite chronique dès lors qu’elle est persistante ou récurrente (le plus souvent au-delà de 3 mois), qu’elle répond mal au traitement et qu’elle induit une détérioration fonctionnelle et relationnelle. Dès lors, les professionnels de santé ont la possibilité d’orienter leurs patients vers ces structures spécialisées. 

La région Centre-Val de Loire compte 2 structures douleur chronique de type centre et 8 structures douleur chronique de type consultation, labellisées en 2023.

Selon la Société française d'étude et de traitement de la douleur (SFETD), "la mission principale des SDC est d’appréhender la douleur chronique selon un modèle bio-psycho-social, avec une prise en charge reposant d’abord sur une démarche évaluative puis sur un traitement, souvent multimodal, dont l’objectif est réadaptatif".

Ces structures, identifiées au niveau régional par chaque ARS sous la coordination de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), sont organisées en deux niveaux :

  • les consultations qui assurent une prise en charge pluriprofessionnelle de proximité, c’est-à-dire une prise en charge en équipe (médecin, infirmier, psychologue),
  • les centres qui assurent une prise en charge pluridisciplinaire (plusieurs spécialités médicales sont représentées au sein de la structure), des "fonctions d’expertise", et sont à même d’organiser une prise en charge en hospitalisation.

Quel que soit le niveau, l’organisation des SDC repose sur la pluriprofessionnalité.

Ces structures ne prennent pas en charge toutes les douleurs. Par exemple les douleurs aiguës provoquées par une crise d’appendicite, un infarctus du myocarde, une hémorragie cérébrale ou une fracture de jambe doivent être prises en charge par d’autres équipes soignantes (médecin, services d’urgence, services de chirurgie, de cardiologie, de chirurgie, etc.).
Cette différence rappelle que toute douleur doit faire l’objet d’un diagnostic (recherche de la cause). Sans diagnostic, il ne peut pas y avoir de bonne prise en charge de la douleur.

C’est pourquoi le médecin traitant a un rôle primordial permettant que ces structures puissent concentrer leurs moyens et leurs efforts sur les patients relevant d’elles.

Évoquer un syndrome de douleur chronique, quelles que soient la topographie et l'intensité, devant l'un des signes suivants :

  • Douleur persistante ou récidivante, au-delà du délai habituel d'évolution de la pathologie causale, notamment au-delà de 3 mois
  • Retentissement fonctionnel dans les actes du quotidien, notamment au-delà de 3 mois
  • Retentissement socio-familial, scolaire ou professionnel, notamment au-delà de 3 mois
  • Retentissement sur l'équilibre psychique
  • Résistance à un traitement bien conduit et bien suivi
  • Composante anxieuse ou dépressive
  • Interprétation et croyances du patient différentes de celles du médecin concernant la douleur, ses causes, son retentissement ou ses traitements
  • Pas de diagnostic étiologique retrouvé
  • Parcours complexe
  • Facteurs de vulnérabilité (personne âgée, enfant, handicap…)
  • Expression d'une attente de prise en charge globale
  • Demande insistante de recours à des médicaments ou à des procédures médicales
  • Traitement fréquemment modifié, inefficacité ou effets secondaires iatrogènes
  • Traitement antalgique de palier 3 au long cours
  • Sevrage du traitement difficile
  • Demande d'action thérapeutique spécifique

Le médecin traitant est le premier confronté à la plainte d’un patient douloureux. Les liens à établir avec les SDC doivent permettre au médecin traitant d’adresser les patients pour lesquels les traitements usuels sont inefficaces, pour un avis diagnostique, pour une évaluation, pour la mise au point de traitements mieux adaptés, voire pour une hospitalisation. Certains patients peuvent également être orientés par un professionnel de santé hospitalier.

Le médecin traitant doit être associé aux décisions thérapeutiques de la SDC dans le cadre d’une prise en charge globale et coordonnée.

Adresser un patient dans une SDC nécessite que le bilan clinique initial, ainsi que les avis spécialisés et examens complémentaires aient été réalisés.
La demande de consultation sera accompagnée d’un courrier type comprenant les données personnelles du patient, le motif de recours à la structure, les examens complémentaires déjà réalisés et les traitements antérieurs pris par le patient dans le cadre de sa douleur.

Certaines SDC de la région peuvent demander des compléments d'information selon leur procédure d'accueil.

Les structures douleur chronique sont toutes hébergées en établissement de santé et labellisées par l'ARS.
Le renouvellement de la labellisation a lieu tous les 5 ans. Elle intervient selon certains critères décrit dans un cahier des charges, et notamment de niveau d'activité.

L'Agence régionale de santé participe au financement des SDC dans le cadre d’une dotation de type mission d'intérêt général (MIG).

Département du Cher (18)

Département d'Eure-et-Loir (28)

Département de l'Indre (36)

Département d'Indre-et-Loire (37)

Département de Loir-et-Cher (41)

Département du Loiret (45)