Les cancers du col de l’utérus sont provoqués par des virus de la famille des papillomavirus humains (HPV). Ces virus se transmettent par voie sexuelle avec ou sans pénétration. En général, le corps parvient à les éliminer mais, dans certains cas, ces infections peuvent persister et provoquer des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions sont susceptibles, pour certaines, d’évoluer à terme vers un cancer.
Il existe deux moyens complémentaires de limiter ce risque : un test de dépistage pour toutes les femmes de 25 à 65 ans, et une vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) Cette vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 ans à 14 ans. Un rattrapage vaccinal est possible jusqu’à 19 ans.
L’implication des médecins et des professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, pédiatres, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et laboratoires) dans la prévention de ce cancer est essentielle. La discussion plus systématique de la prévention, avec les parents dans le cas de la vaccination et avec les femmes pour le dépistage, constitue le mode d’information privilégié sur ce sujet.
Pour accompagner les professionnels de santé dans le dialogue avec leur patientèle, l’institut national du cancer propose des contenus et outils afin de répondre aux principales interrogations des parents, sur la vaccination, et des femmes sur le dépistage.
La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles et pour tous les jeunes garçons à partir de 11 ans. Elle est d’autant plus efficace qu’ils n’ont pas encore été exposés au risque d’infection par le HPV. Dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les deux sexes entre 15 et 19 ans révolus.
Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays depuis 2006. Nous disposons aujourd’hui de données solides sur :
- Leur efficacité (diminution des infections HPV, des condylomes et des lésions précancéreuses du col de l’utérus),
- leur sécurité, issues de l’Australie et de l’Angleterre, où la vaccination organisée dans les écoles atteint des taux de couverture proches ou dépassant 80%,
La vaccination contre les infections à papillomavirus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention
À partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans, toutes les femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénéficier du dépistage du cancer du col utérin selon les recommandations en vigueur
Depuis août 2023, les compétences des professionnels de santé ont été élargies, permettant, aux pharmaciens, infirmiers et sages-femmes, en plus des médecins, de prescrire et vacciner. Extension des compétences vaccinales des professionnels de santé
Schéma vaccinal :
- Vaccin nonavalent (Gardasil 9® ) : Vaccination initiée chez les filles et chez les garçons :
Entre 11 et 14 ans révolus : deux doses espacées de 5 à 13 mois
Entre 15 ans et 19 ans révolus : trois doses administrées selon un schéma 0, 2 et 6 mois.
Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans révolus : trois doses administrées selon un schéma 0, 2 et 6 mois.
- Vaccin bivalent : (Cervarix®) : à utiliser uniquement chez les filles pour un schéma vaccinal initié avec ce vaccin.
Entre 11 et 14 ans révolus : deux doses espacées de 6 mois.
Entre 15 et 19 ans révolus : trois doses administrées selon un schéma 0, 1 et 6 mois.
Participation triennale au dépistage du cancer du col de l'utérus 2020-2022 :
Cher | 60,7% |
Eure-et-Loir | 53,8% |
Indre | 57,4% |
Indre-et-Loire | 60,2% |
Loir-et-Cher | 63,8% |
Loiret | 56,5% |
Centre-Val de Loire | 58,3% |
France | 59,5% |