L’ambroisie produit une grande quantité de pollen très allergisant. L’allergie à l’ambroisie apparaît après plusieurs années d’exposition à son pollen. Quelques grains de pollen par mètre cube d'air sont alors suffisants pour que des manifestations allergiques apparaissent chez les sujets sensibles, notamment les personnes asthmatiques. Les symptômes peuvent être : des rhinites, conjonctivites, symptômes respiratoires tels qu’une trachéite ou de la toux ou encore de l’urticaire ou de l’eczéma.
Dans 50 % des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation.
Les symptômes cessent avec la fin de l’exposition aux pollens. La période à risque dure d’août à octobre.
Recommandations sur les bons gestes à adopter en cas de pic de pollens pour limiter le risque d’exposition :
- Changer ses vêtements et se brosser/rincer les cheveux en rentrant chez soi et avant de se coucher ;
- Eviter de sortir avec les cheveux mouillés ;
- Aérer avant le lever du soleil ou après son coucher, au moment où les pollens sont moins présents dans l’air ;
- Eviter de faire sécher le linge à l’extérieur ;
- Limiter les activités qui entrainent une surexposition aux pollens (activités physiques aux horaires de forte concentration pollinique, jardinage, promenades dans des zones à concentration pollinique élevée …) ;
- Lors des trajets en voiture : éviter d’ouvrir les fenêtres et utiliser la climatisation.
Les recommandations ci-dessus sont générales. En cas de risques liés à une allergie aux pollens, il est recommandé de demander conseil à un professionnel de santé, ou de consulter son médecin traitant qui pourra orienter vers un allergologue.
L’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) est la seule espèce d’ambroisie actuellement identifiée dans la région. Elle est présente dans les 6 départements de la région, mais de manière très disparate. Elle est implantée depuis plusieurs décennies dans le Cher et l’Indre, en particulier sur des parcelles agricoles et en bordures de voiries. La plante a également colonisé l’ensemble des berges de la Loire et se retrouve fréquemment le long des autoroutes. De nombreux foyers ont par ailleurs été identifiés en Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et dans le Loiret, mais la présence de cette plante reste peu documentée en Eure-et-Loir.
L’ambroisie à feuille d’armoise est une plante annuelle, qui mesure, selon le milieu où elle pousse, de 15 cm (accotement routier) à 2 mètres (bordure de champs).
Cette plante se développe au cours de l’année en 3 stades d’évolution :
- Stade de plantule : avril à mai
- Stade végétatif : juin à juillet
- Stade de floraison : août à octobre
A ce stade, la plante peut attendre jusqu’à 2 mètres de haut.
Ses feuilles très découpées sont vertes des deux côtés et sans odeurs quand on les froisse. Ses tiges dressées, sillonnées en longueur sont souvent velues et rougeâtres à violettes entre le stade végétatif et le stade de floraison. Les fleurs, très petites, sont regroupées en épis de couleur vert pâle à jaune.
Des guides d’aide à la reconnaissance sont disponibles (voir « document à télécharger »).
En 2017, un texte réglementaire spécifique à la lutte contre les espèces animales et végétales nuisibles à la santé humaine, incluant les ambroisies, a été intégré au code de la santé publique (article D. 1338-1). Cette nouvelle réglementation fait suite à la loi de modernisation du système français du 26 janvier 2016.
Le décret et l’arrêté relatifs à la lutte contre l'ambroisie du 26 avril 2017, interdisent notamment l’introduction, la vente, le transport (sauf pour destruction) des ambroisies, sous quelque forme que ce soit.
Afin de définir un plan d’action pour la lutte contre l’ambroisie, des arrêtés préfectoraux ont été pris pour cinq départements sur les six de la région Centre-Val de Loire : en 2020 dans le Cher, l’Eure-et-Loir et en Loir-et-Cher (arrêté mis à jour fin 2024), en 2022 dans l’Indre, puis en 2024 en Indre-et-Loire.
L’ambroisie germe de fin avril à mi-juin et sa pollinisation s’étend d’août à fin octobre.
À partir du mois de juin, la plante est suffisamment développée pour être reconnaissable. La destruction des plants d’ambroisie doit donc être engagée avant le démarrage de sa floraison à la mi-juillet, pour limiter sa reproduction et son expansion tout en évitant de s’exposer à son pollen.
Signaler
Une plate-forme nationale permet à tous de signaler la présence de cette plante (depuis un smartphone, un ordinateur ou par téléphone) : « signalement ambroisie ». Les signalements permettent de suivre la répartition de l’ambroisie sur le territoire et de mettre en œuvre des mesures de gestion adaptées.
Mesures de gestion
La lutte contre cette plante demande une mobilisation active de tous les acteurs (particuliers, collectivités, agriculteurs, …). La plante peut être éliminée de plusieurs manières : avant floraison et avant grenaison, avec les mesures de protection nécessaires (port de gants), par fauchage avant la floraison, ou en vérifiant son absence des sacs de semences avant dissémination (attention : des graines d’ambroisie peuvent parfois être retrouvées dans les graines pour oiseaux !).
Retrouvez le détail des mesures de gestion, adaptées au milieu colonisé et pour chaque type d’acteur sur le site de l’observatoire des ambroisies. Il existe notamment un guide de gestion de l’ambroisie pour agir contre l’ambroisie à feuille d’armoise.