Qualité de l’eau potable en 2018

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Visuel bilan eau 2018

En Centre-Val de Loire plus de 13 000 prélèvements sont annuellement planifiés par l’ARS, au titre du contrôle sanitaire, pour s’assurer de la qualité de l’eau distribuée depuis la ressource jusqu’au robinet du consommateur.
Les éléments présentés ci-dessous constituent une synthèse régionale de la qualité des eaux distribuées pour l’année 2018.

En 2018, 97 % de la population régionale a bénéficié d’une eau de bonne qualité bactériologique, avec un taux de conformité des analyses supérieur à 95 %. Par ailleurs, 3 % de la population régionale a été desservie par une eau dont le taux de conformité était compris entre 70 % et 95 %. Aucune unité de distribution n’a été alimentée par une eau de mauvaise qualité bactériologique, soit un taux de conformité inférieur à 70 %.

Tableau bactériologie - bilan 2018
Carte bactériologie - bilan eau 2018

En 2018, 22 848 habitants, soit 0,9 % de la population régionale, ont consommé une eau dont la teneur moyenne en nitrates a dépassé 50 mg/l. Le département d’Eure-et-Loir reste, comme les années précédentes, le département le plus concerné de la région Centre-Val de Loire.
L’amélioration de la qualité de l’eau distribuée vis-à-vis des nitrates se confirme sur le long-terme. En dix ans, le nombre d’habitants desservis par une eau non conforme en nitrates a été divisé par 4. Cette amélioration résulte principalement de la mise en place d’interconnexions, du recours à de nouvelles ressources, voire de l’installation de stations de traitement de dénitrification.

Tableau Nitrates - Bilan eau 2018
Tableau nitrates UDI - Bilan eau 2018

 

Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018
Cartes nitrates - bilan 2018

En région Centre-Val de Loire, en 2018 : 

  • 71 % de la population, soit 1 844 008 habitants, a été alimentée par de l’eau conforme aux limites de qualité,
  • 12,3 % de la population, soit 315 667 habitants a été alimentée par de l’eau ayant fait l’objet d’un dépassement ponctuel (de moins de 30 jours) en pesticides,
  • 16,7 % de la population, soit 434 707 habitants a été alimentée par de l’eau ayant présenté des dépassements récurrents (plus de 30 jours dans l’année) en pesticides.

La recherche dans l’eau, depuis le début de l’année 2018, de nouvelles molécules, issues notamment de la dégradation du métolachlore et du métazachlore (herbicides), a entraîné une hausse sensible des non conformités par rapport au bilan de l’année 2017.
Aucune restriction de l’utilisation de l’eau pour les usages alimentaires n’a été prononcée. (NB : pour rappel, les règles de gestion applicables sont mentionnées dans la rubrique "réglementation-onglet pesticides").
 

Tableau pesticides UDI 2018
Tableau pesticides pop UDI

 

pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018
pesticides - bilan eau 2018

2 106 analyses de chlorure de vinyle monomère (CVM) ont été réalisées en 2018 aux robinets d’immeubles ou de logements, avec un taux de non-conformité confirmé de 3,6 %. Il convient de préciser que la présence de CVM en un point ne signifie pas que cette pollution affecte l’ensemble du réseau ou de la ville : en effet, la présence de CVM est liée à l'existence de conduites en PVC posées avant 1980 et les concentrations rencontrées dépendent de paramètres locaux (linéaires de conduites concernées, temps de séjour de l’eau dans les conduites…).
En pratique, les extrémités de réseaux, en zone rurale plus particulièrement, sont les plus concernées en raison d’un temps de séjour de l’eau majoré. Leur impact est donc limité en termes de population exposée. Des restrictions de consommation ont été prononcées dans les secteurs concernés en cas de non-conformité confirmée.

L’ARS Centre-Val de Loire a engagé en 2012 une campagne de mesures des ions perchlorates dans les eaux destinées à la consommation humaine mettant en évidence la nécessité de suivi de ce paramètre principalement dans le Loiret et l’Eure-et-Loir.

Fin 2018, neuf UDI du Loiret totalisant 9 292 habitants (soit 1,4 % de la population), 44 UDI d’Eure-et-Loir (94 907 habitants soit 22 % de la population) et une UDI de l’Indre (3 855 habitants soit 1,7 % de la population) étaient alimentées par une eau dont la teneur moyenne en ions perchlorates a dépassé les 4 µg/l. De plus, sept UDI du Loiret totalisant 2 129 habitants (soit 0,3 % de la population) ont été alimentées par une eau dont la teneur moyenne en ions perchlorates a dépassé les 15 µg/l. Des recommandations adaptées de limitation de consommation ont été adressées aux abonnés.

En 2018, au niveau régional, 29 UDI représentant 23 904 habitants, soit 0,9 % de la population régionale, ont consommé une eau dont la teneur moyenne en sélénium a dépassé la limite de qualité. En fonction des concentrations observées, des messages d’information adaptés ont été diffusés aux populations concernées, notamment des recommandations de non prise de compléments alimentaires à base de sélénium.

Tableau sélénium - Bilan eau 2018

Conclusion du bilan 2018

Ce bilan montre que l’eau distribuée dans la région est de qualité satisfaisante avec toutefois des disparités géographiques. Ainsi, les problèmes de qualité liés aux nitrates, mais également aux perchlorates et au sélénium, affectent majoritairement le sud-est du département d’Eure-et-Loir ainsi que le nord du département du Loiret.
Cette synthèse confirme la tendance à l’amélioration de la qualité de l’eau distribuée observée globalement depuis 10 ans pour les nitrates. 
Il convient toutefois de souligner que les améliorations sont souvent liées à la mise en place de mesures curatives (dilution, traitement, changement de ressources…), et qu’elles ne résultent pas, sauf exception, d’une meilleure qualité des eaux souterraines.
Concernant les pesticides, la recherche dans l’eau, depuis le début de l’année 2018, de nouvelles molécules, issues notamment de la dégradation du métolachlore et du métazachlore (herbicides), a entraîné une hausse sensible des non conformités par rapport au bilan de l’année 2017. Ces dépassements n’ont toutefois pas nécessité la mise en place de restriction de l’utilisation de l’eau pour les usages alimentaires, conformément aux préconisations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Cette synthèse doit permettre de sensibiliser les acteurs de l’eau sur la fragilité de la ressource en eau dans la région et de conduire au développement de projets territoriaux portant l’amélioration de la qualité de l’eau : élaboration et mise en œuvre de Plans de gestion de la sécurité sanitaire des eaux distribuées (PGSSE), de mesures de protection de la ressource en eau…

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Pour en savoir plus

Les risques sanitaires et les règles de gestion applicables aux non conformités sont mentionnés dans la rubrique "réglementation".