L’ambroisie : un pollen à risque, une plante sous surveillance !

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Le pollen de l'ambroisie, plante invasive, peut provoquer de graves allergies. Il suffit de quelques grains de pollen pour que des symptômes apparaissent : rhinite allergique, conjonctivite, trachéite, toux, urticaire, voir asthme et eczéma... Compte tenu de son impact sanitaire, limiter l’expansion de cette plante constitue un enjeu de santé publique. Apprenez ici quel comportement adopter.

L’allergie à l’ambroisie apparaît après plusieurs années d’exposition à son pollen. Quelques grains de pollen par mètre cube d'air sont alors suffisants pour que des manifestations allergiques apparaissent chez les sujets sensibles : rhinites, conjonctivites, symptômes respiratoires tels que trachéite, toux et parfois urticaire ou eczéma.

Dans 50 % des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation.

Les symptômes cessent avec la fin de l’exposition aux pollens. La période à risque dure d’août à octobre.

L’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) est la seule espèce d’ambroisie actuellement identifiée dans la région. Elle est présente dans les 6 départements de la région, mais de manière très disparate. Elle est implantée depuis plusieurs décennies dans le Cher et l’Indre, en particulier sur des parcelles agricoles et en bordures de voiries. La plante a également colonisé l’ensemble des berges de la Loire et se retrouve fréquemment le long des autoroutes. De nombreux foyers ont par ailleurs été identifiés en Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et dans le Loiret, mais la présence de cette plante reste peu documentée en Eure-et-Loir.

L’ambroisie à feuille d’armoise est une plante annuelle, qui mesure, selon le milieu où elle pousse, de 15 cm (accotement routier) à 2 mètres (bordure de champs).

Ses feuilles très découpées sont vertes des deux côtés, ses tiges dressées, sillonnées en longueur sont souvent velues et rougeâtre. Les fleurs, très petites, sont regroupées en épis dressées de couleur vert pâle à jaune.

Des guides d’aide à la reconnaissance sont disponibles (voir document à télécharger).

Le décret et l’arrêté relatifs à la lutte contre l'ambroisie du 26 avril 2017, interdisent notamment l’introduction, la vente, le transport (sauf pour destruction) des ambroisies.

En 2020, des arrêtés préfectoraux ont été pris dans les département du Cher, d’Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher pour définir un plan d’action afin de coordonner la lutte contre cette plante.

Ces arrêtés devraient également être pris en 2021 dans les 3 autres départements de la région Centre-Val de Loire (Indre, Indre-et-Loire et Loiret).

L’ambroisie germe de fin avril à mi-juin et sa pollinisation s’étend d’août à fin octobre.

À partir du mois de juin, la plante est suffisamment développée pour être reconnaissable. La destruction des plants d’ambroisie doit donc être engagée avant le démarrage de sa floraison à la mi-juillet, pour limiter sa reproduction et son expansion tout en évitant de s’exposer à son pollen.

Une plate-forme nationale de gestion permet de signaler la présence de cette plante (depuis un smartphone, un ordinateur ou au téléphone). Cf. lien utile « signalement ambroisie ».

Retrouvez le détail des mesures de gestion, adaptées au milieu colonisé et pour chaque type d’acteur sur le site de l’observatoire des ambroisies.