Moustique tigre "Aedes albopictus" et lutte anti-vectorielle

Article
moustique tigre centre-val de loire

Le moustique Aedes albopictus est un moustique d'origine tropicale, également appelé moustique tigre en raison des zébrures qui parcourent son corps effilé. Il est de petite taille, de 5 à 7 mm. Ce moustique, peut dans certaines conditions, transmettre à l'homme les virus du chikungunya, de la dengue et du Zika.

L’Aedes albopictus dit "moustique tigre" est installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment dans l’Océan Indien où il est actuellement à l’origine d’une épidémie de dengue sur l’île de La Réunion. En métropole, il s’est développé de manière significative et continue depuis 2004, et est désormais présent dans 71 départements métropolitains. Tous les départements de Centre-Val de Loire sont concernés à l’exception de l’Eure-et-Loir, où ce moustique a toutefois été repéré de manière ponctuelle dans 4 communes au cours des deux dernières saisons.

La liste des communes colonisées est actualisée quatre fois par an sur le site : https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/colonisees

Sa capacité à être "vecteur" du chikungunya, de la dengue ou du zika, en fait une cible de surveillance prioritaire durant sa période d’activité, définie officiellement du 1er mai au 30 novembre en métropole, mais constatée de manière effective de juin à novembre en Centre-Val de Loire.

Le moustique Aedes albopictus est un moustique originaire d’Asie. De très petite taille (5 à 7 mm), il se distingue des autres moustiques par sa coloration contrastée noire et blanche, d’où son appellation commune de "moustique tigre". 

signalement moustique tigre

Il se développe majoritairement en zone urbaine, terrain propice à sa reproduction et se déplace peu au cours de sa vie (quelques centaines de mètres autour de son lieu de naissance). Il "utilise" les transports routiers et ferroviaires pour se propager, et pond ses oeufs au sec, dans des petits récipients (notamment les pneus usagés), ce qui explique sa diffusion rapide.

Ce moustique est particulièrement nuisible : ses piqûres interviennent principalement à l’extérieur des habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule.

Vous l'avez reconnu ? Signalez-le !

L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s'agit d'une action citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place.

Rendez-vous sur le site : https://signalement-moustique.anses.fr où un questionnaire vous permettra de vérifier rapidement s'il s'agit bien d'un moustique tigre.

La façon la plus efficace de se protéger, c’est d'évacuer les eaux stagnantes et/ou de supprimer physiquement ces gîtes larvaires.

Le moustique Aedes albopictus se déplaçant peu, celui qui vous pique est "né chez vous".

Chacun peut agir en prenant en charge la destruction mécanique des lieux potentiels de ponte :

  • enlever tous les objets abandonnés dans les jardins, les parcs ou sur les terrasses qui peuvent servir de récipient,
  • vider une fois par semaine les soucoupes, vases, seaux...
  • remplir les soucoupes des pots de fleurs avec du sable ou une éponge qui, une fois mouillés permettent l’arrosage,
  • vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (gouttières, toits- terrasse…),
  • entretenir les espaces verts : élaguez, débroussaillez.

Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques. Il est donc nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos.
L’implication de la population représente une grande part de la lutte contre les moustiques. En effet, de nombreux lieux de ponte se trouvent dans les propriétés privées et espaces collectifs avec des gestionnaires identifiés.

Pas d'eau stagnante : pas de moustiques. Ces gestes simples réduisent efficacement le risque de présence du moustique

En complément de l’analyse des signalements de particuliers, l’ARS missionne un laboratoire habilité, le laboratoire « Inovalys » de Tours pour surveiller l’expansion du moustique dans les grandes villes de la région ainsi que sur certains sites sensibles (établissements sanitaires avec service d’accueil des urgences, sites à risque d’import tels que les plateformes logistiques et aéroports…). L’aéroport de Tours-Métropole Val de Loire étant classé point d’entrée du territoire au sens du règlement sanitaire international, il fait l’objet d’une surveillance particulière actée par arrêté préfectoral.

Les actions de démoustication (pulvérisation d’insecticide pour tuer les moustiques adultes) ne sont menées que dans des cas de figure restreints afin de préserver l’efficacité des molécules (les moustiques peuvent acquérir une résistance aux insecticides, c’est déjà le cas en Guyane par exemple) et de limiter l’impact sur l’environnement. Les traitements ne sont ainsi entrepris que lorsqu’il s’agit d’éviter la transmission de maladie, ou pour empêcher les nouvelles implantations situées loin des secteurs déjà colonisés.