La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a annoncé le 10 janvier 2023 la participation des ARS Centre-Val de Loire, PACA et Bretagne à l'expérimentation de primo-prescription par les Infirmiers en pratique avancée (IPA).
Cette expérimentation doit permettre aux infirmiers en pratique avancée volontaires et en exercice de pratiquer certaines prescriptions soumises à prescription médicale dont la liste est fixée par décret. Les territoires sont aujourd'hui touchés par le manque de professionnels de santé. Il est nécessaire de promouvoir des formes d'exercice coordonné et de développer de nouvelles pratiques de prise en charge des patients.
La région Centre-Val de Loire est la région dont la démographie médicale, toutes spécialités confondues, est la plus faible de France : densité de 255 médecins pour 100 000 habitants avec un âge moyen de 52.4 ans, le deuxième le plus élevé parmi les régions françaises. La diminution du nombre de médecins, la difficulté d’accès aux soins sont des sujets du quotidien.
La primo-prescription des IPA va permettre de fluidifier le parcours du patient en intervenant pour les prescriptions basiques (oxygène, kiné, soins infirmiers, bons de transport, dispositifs médicaux …). Elle évitera ainsi un délai supplémentaire d’attente auprès du médecin généraliste ou un passage aux urgences. Elle permettra également de mieux prévenir la dépendance en intervenant au plus près et le plus tôt possible auprès des patients les plus fragiles.
Au terme des 3 années d'expérimentation, l'objectif est de généraliser au niveau national la démarche d'élargissement du droit à prescrire pour l'ensemble des infirmiers en pratique avancée.
La pratique avancée en Centre-Val de Loire
La pratique avancée, en région Centre-Val de Loire, est un levier indispensable et primordial pour lutter contre le phénomène massif de désertification médicale, contre l’inégale répartition de l’offre de soins et l’augmentation du nombre de patients atteints d’une pathologie chronique.
La mobilisation de l’Agence s’est ainsi portée, dans un premier temps, à former des professionnels afin d’implanter progressivement ce métier en région. L’Agence soutient et accompagne depuis 2019 les professionnels qui s’engagent dans cette formation en contrepartie d’un engagement d’exercer en ambulatoire, dans le secteur sanitaire ou médico-social dans le cadre d’un exercice coordonné, pendant minimum 3 ans.
À cette fin, deux types d’actions sont mises en place :
- Une possibilité pour les professionnels de bénéficier d’une préparation à la sélection d’entrée en formation (sous réserve de 12 participants) ;
- Une aide financière au financement de la formation d’un montant de 30 000 € par an.
En 2022, 52 IPA ont intégré la formation : 35 en master 1 et 17 en master 2. Toujours avec le soutien de l’Agence.
