Sécheresse et économies d’eau

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Photo d'un robinet à sec

Les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes et surviennent de plus en plus tôt dans l’année dans notre région. Dans ce contexte, il est nécessaire d'adopter les bons réflexes pour économiser la ressource en eau et limiter son usage aux besoins essentiels.

Quelle est la définition de la sécheresse ?

La sécheresse est un épisode de manque d’eau plus ou moins long, mais suffisant pour que les sols et la flore soient affectés. Ce phénomène peut être cyclique ou exceptionnel, et entraîne des conséquences variées : assèchement des cours d’eau, déstabilisation des milieux naturels, impact sur l’approvisionnement en eau potable, augmentation du risque d’incendie…

Quels sont les différents niveaux d’alerte liés à la sécheresse ?

Pour faire face aux périodes d'insuffisance de la ressource en eau, les préfets peuvent prendre des mesures exceptionnelles, graduelles et temporaires de limitation ou de suspension des usages de l’eau non prioritaires pour les particuliers et les professionnels, selon 4 niveaux de gravité :

  1. Vigilance : inciter les particuliers et les professionnels à économiser l’eau (niveau de sensibilisation, pas de restriction),
  2. Alerte : réduction de tous les prélèvements en eau et interdiction des activités impactant les milieux aquatiques : restrictions en matière d’arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage de véhicules et d’irrigation de cultures,
  3. Alerte renforcée : réduction de tous les prélèvements en eau et interdiction des activités impactant les milieux aquatiques : restrictions renforcées en matière d’arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage de véhicules et d’irrigation de cultures,
  4. Crise : ce niveau est déclenché pour préserver les usages prioritaires ; interdiction des prélèvements en eau pour l’agriculture (totalement ou partiellement), pour de nombreux usages domestiques et pour les espaces publics.

Quels sont les bons gestes pour économiser l’eau ?

Sans attendre la pénurie effective d’eau, il est important que chaque usager fasse preuve de sobriété vis-à-vis de sa consommation d’eau tout au long de l’année.

En période de sécheresse, que l’on soit soumis ou non à des mesures de restriction, professionnels et particuliers doivent maîtriser leur consommation d’eau. Les agriculteurs et les industriels sont notamment encouragés à réduire leur consommation d’eau.

Chacun d’entre nous peut également maîtriser sa consommation d’eau quotidienne grâce à des gestes simples : éviter de laisser couler l’eau, privilégier les douches, installer des équipements sanitaires économes en eau, faire fonctionner les appareils de lavage à plein, éviter de laver sa voiture, respecter les restrictions applicables à sa commune comme le remplissage des piscines etc.

Pour connaitre les bons gestes pour économiser l’eau, visitez le site de l'ADEME.

Puis-je arroser mon jardin ou mon potager, remplir ma piscine ou laver mon véhicule en cas de sécheresse ?

Les usages domestiques de l’eau comme l’arrosage dépendent du seuil de limitation défini dans votre département : sensibilisation, puis limitation de plus en plus forte des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).

Les restrictions qui s’appliquent sur votre commune sont indiquées sur le site VigiEau.

Quels sont les effets de la pénurie d'eau sur les réseaux d’eau potable ?

Le manque d’eau peut avoir des conséquences tant sur la quantité que sur la qualité de l’eau du robinet. Si les problèmes quantitatifs sont souvent les plus critiques, la baisse du niveau des nappes favorise parfois, dans certaines configurations hydrogéologiques, la hausse des concentrations de composés présents dans l’eau captée comme les fluorures.

De plus, les faibles débits dans les canalisations ou l’augmentation de la température de l’eau au cours de son transport peuvent également modifier la qualité de l’eau : développement de bactéries, création de sous-produits, transfert de molécules des matériaux en contact avec l’eau, etc.

Face à ces difficultés quantitatives ou qualitatives liées à la sécheresse, certaines collectivités sont amenées à mettre en œuvre, en urgence, des mesures de gestion (interconnexion, activation d’un captage de secours, achat d’eau…).

L'Agence régionale de santé et les services de l’état accompagnent les producteurs d'eau potable pour s'assurer que les pénuries sont évitées.

En tant qu’établissement de santé ou médico-social, comment anticiper un risque de rupture d’alimentation en eau potable ?

Consulter la page "Rupture d'alimentation en eau potable : documents d'aide à la préparation et à la gestion du risque"